Plus de six mois déjà… une bien lourde peine, pour moi qui n'ait rien fait de mal…
On m'a ramené au refuge en janvier. Je n'ai pas compris ce qui m'arrivait, j'avais peur, je n'étais pas rassuré. Ensuite, au bout de quelques jours, on m'a mis dans une pièce avec beaucoup d'autres chats. Ils sont venus me voir, me sentir, me toucher. Je ne les aime pas, j'ai craché pour me défendre, j'ai levé la patte, je me suis réfugié où je pouvais…
J'ai peur, je ne suis pas bien. Je maigris, car je vis dans la peur et le stress en permanence.
Parfois, des humains s'approchent de moi. Je leur donne timidement un coup de tête, ou de patte, pour qu'ils s'intéressent à moi. Ils me parlent, me caressent, je suis heureux dans ces moments-là.
Mais ça ne dure pas. Ils repartent, et me laissent avec tous ces autres chats que je n'aime pas.
Je maigris, encore. Ils s'inquiètent, m'emmènent chez le docteur des animaux, me font des piqûres, pour voir ce que j'ai. Mais moi je peux leur dire. Je veux juste sortir de là. Vivre, retrouver la sensation de l'herbe verte sous mes pattounes, être libre, sentir le vent dans ma fourrure, les rayons de soleil me réchauffer. Est-ce trop demander ?
Je suis resté longtemps, dans une petite pièce où j'avais à peine la place pour bouger. Mais au moins, j'étais tranquille, aucun chat pour m'embêter. Je recevais à manger, à boire, des câlins parfois. J'ai repris du poids.
Mais je suis un chat adulte, j'ai trois ans, je suis en pleine forme, je n'ai aucun souci de santé, et cette toute petite pièce est bien trop petite pour moi.
Alors, les humains m'ont remis dans une boîte. J'ai pensé enfin, j'allais retrouver ma liberté, j'allais pouvoir courir dehors, j'allais être heureux.
Mais non. Je suis retourné en enfer. Je suis revenu en chatterie, au milieu de tous ces chats qui me stressent, encore plus nombreux que la première fois, encore plus curieux, tous ces chats qui m'approchent, qui me reniflent, que je ne supporte pas.
Je n'ai plus d'espoir. J'aurai tant aimé, comme beaucoup d'autres, quelqu'un qui s'intéresse à moi, juste une famille, un endroit où je sois tranquille, sans autre chat, un endroit où je peux sortir me dégourdir les pattes, un endroit où je serai enfin heureux. Est-ce trop demandé ?
Je n'espère plus. Je me cache tout en haut, dans les poutres, pour qu'on me laisse tranquille. J'attends. J'attends. Je vais mourir à petit feu, mais je n'ai plus envie de vivre. Pas dans cet endroit-là. Je voudrai juste m'endormir, oublier tous les autres chats, et rêver à ce que je n'aurai jamais. Car je suis juste un chat banal, pas un chat de race. Un chat sympa, mais qui n'aime pas les autres chats. Un chat invisible, que les adoptants ne voient pas. Un chat qui va mourir de désespoir.
1. 13/09/2011
Tu me manques mon Filou....
S'il te plait reviens...
Tu reprenais du poids sans être encore comme sur la photo de cet article, mais petit à petit tu allais mieux...
Retrouve le chemin de la maison, Basket et moi avons de la peine.
2. 01/09/2011
Mon dieu..... que c'est vrai..... votre texte m'as fait pleurer.....
J'en ai encore les boules quand j’écris ce commentaire!!!!
Je ne sais quoi dire d'autre..... je reste sans mots sans voix......
3. 08/08/2011
jolie ton site et trés beaux bonne continuation
cordialment
4. 06/08/2011
wouaou vraiment touchant mes quand on regarde bien sais vrai ...