Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux,
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agathe.
Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s'enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,
Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête,
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,
Et des pieds jusqu'à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum,
Nagent autour de son corps brun.
Baudelaire ; Les fleurs du Mal
1. 05/02/2011
rez
2. 09/06/2008
tres bien ce poeme rien a dire parfait
3. 10/12/2007
magnifique poème et superbe photo
4. 24/11/2007
LES TROP ZOULII LE POEME