Alain nous a envoyé un très beau texte, écrit en hommage à sa minette Minou, partie bien trop vite (le texte a été laissé tel quel) :
Bonjour, je m’appelle Alain et après avoir découvert par hasard votre site et lu les merveilleuses histoires et témoignages qui s’y trouve j’aimerai également y rendre hommage à ma petite Minou chérie qui nous à quitté ce mercredi 14 janvier 2015 à 19h50.
Notre histoire commence au mois d’octobre 2014. Mon amie Joëlle et moi décidons d’accueillir un petit chat chez nous et désireux de faire une bonne action par la même occasion nous parcourons alors le site internet d’un refuge d’animaux situé près de chez nous.
Quelques clics de souris et nous voilà confrontés aux photos des petits pensionnaires en attente d’une famille d’accueil. Comment faire notre choix parmi tous ces petits cœurs en demande d’amour…
Puis voilà que d’un seul coup c’est le "coup de foudre", la petite chatte qui nous fait craquer s’appelle Minou, d’après son profil elle est calme, sociable, propre et se retrouve là bien malgré elle, déposée au refuge par son ancienne maîtresse enceinte qui a peur de la garder.
Elle n’a que 10 mois et sa photo de présentation ferait fondre la plus dure des pierres avec ses magnifiques grands yeux jaunes qui vous fixent en vous demandant de venir la chercher.
Mon amie et moi nous rendons au refuge dès le samedi suivant mais là grosse déception, nous apprenons que l’élue de notre cœur a été placée en quarantaine pour un coryza qu’elle était actuellement soignée et ne serait pas adoptable avant sa guérison. Nous laissons alors nos noms et coordonnées pour pouvoir être contacté et décidons de prendre patience et d’attendre son rétablissement.
En attendant nous achetons tout le nécessaire des futurs "parents", litière, panier, arbre à chat, jouets, etc. car nous voulons que notre petite princesse se sente bien à son arrivée chez nous.
Le lundi 3 novembre je reçois enfin l’appel tant attendu me prévenant que minou est guérie et qu’elle sera adoptable dès le lendemain. Voila comment je me retrouve le mardi 4 novembre 2014 en fin d’après-midi au refuge avec ma cage de transport pour venir chercher celle qui va devenir mon chat. Quelques formulaires à signer, les frais d’adoption à régler et nous allons enfin chercher ma petite Minou qui semble un peu perdue au milieu des autres chats de la chatterie. Après quelques caresses et mots de réconfort je la fais entrer dans sa cage et je l’emporte avec moi dans ma voiture pour la conduire à sa future maison.
Elle miaule un peu durant le trajet mais je la rassure en lui disant que nous sommes bientôt arrivés (ce qui est vrai car nous n’habitons pas loin du refuge).
Je range la voiture dans le parking de l’immeuble, nous prenons l’ascenseur, j’ouvre la porte de l’appartement puis je dépose la cage au milieu du salon et enfin j’ouvre la porte à Minou sur sa nouvelle vie avec nous.
Elle sort précautionneusement puis commence à explorer méthodiquement son nouveau territoire. Elle découvre où se trouve sa litière, son panier, son grattoir son écuelle puis part explorer les autre pièces (cuisine, bureau, chambre, salle de bains) puis enfin elle revient au salon et là elle inaugure sa nouvelle litière (ouf) puis va se faire un peu les griffes sur son nouveau grattoir (re-ouf), tout semble donc se passer pour le mieux.
Epuisée par toutes ses émotions elle décide d’aller faire une sieste sur les coussins et la couverture installés sur le canapé et c’est ainsi endormie que Joëlle la découvrira à son retour du travail.
Notre nouvelle vie ensemble est formidable, quels plaisirs et quelles joies cette petite chatte apporte dans notre vie. Du matin quand nous nous levons et où elle vient nous réclamer son petit déjeuner, son accueil devant la porte quand nous rentrons du travail, la soirée passée ensemble à jouer et à être blottie entre nous sur le canapé sur sa couverture (qu’elle tête parfois comme un bébé) quand nous regardons la télé, au soir quand nous allons nous coucher et où elle vient nous faire un câlin pour nous souhaiter bonne nuit avant de s’éclipser…
Les semaines filent dans ce bonheur parfait et paisible mais c’est alors que tout bascule…
Le vendredi 19 décembre nous constatons que notre petite chérie ne va pas très bien, elle a moins d’entrain et ne mange pas bien elle qui a pourtant un bon appétit en temps normal, nous prenons donc rendez-vous dès le lendemain matin avec notre vétérinaire pour nous rassurer.
Arrive donc ce fatidique matin du samedi 20 décembre, notre vétérinaire examine notre petite Minou et constate qu’elle a mal au ventre, elle nous demande de pouvoir faire une radio de contrôle et au retour de celle-ci je vois bien que quelque chose ne va pas.
Elle nous annonce que Minou a de l’eau dans la cage thoracique qui comprime ses poumons et qu’elle aimerait faire une prise de sang et une petite ponction du liquide thoracique pour confirmer son diagnostique car elle soupçonne fortement une pif.
Joëlle et moi sommes frappés de stupeur, la pif ??? Qu’est-ce-que c’est ??? Ca doit bien pouvoir se soigner n’est-ce pas docteur ??? Elle n’a même pas un an, c’est impossible ???
Notre vétérinaire nous explique alors avec douceur ce qu’est la pif, qu’on ne peut hélas pas la guérir mais seulement atténuer les symptômes qu’elle provoque durant un certain temps mais que l’issue en est hélas fatale. Notre seul espoir réside dans les résultats de la prise de sang et de la ponction qu’elle a faite, on ne sait jamais, une erreur est possible…
Elle nous donne alors un traitement à base de cortisone et de diurétique afin de soulager Minou et nous rentrons à la maison accablés par ce que nous venons d’apprendre…
Lundi 22 décembre, les résultats des examens arrivent et annihilent nos derniers espoirs…
Nous nous battons au quotidien et donnons à Minou ses cachets matin et soir et pendant un moment le traitement fait de l’effet car Minou parait se sentir nettement mieux.
Nous passons les fêtes de fin d’année avec elle car ne nous voulons pas perdre un seul instant avec notre Minou maintenant que nous savons que le temps nous est compté et nous prenons même une "photo de famille" avec elle à Nouvel An.
La situation se maintient tant bien que mal jusqu’au lundi 12 janvier où Minou fait une terrible rechute, elle ne s’alimente et ne boit presque plus, elle essaye de s’isoler et on voit bien que se déplacer devient pénible pour elle, parfois même il nous semble la voir tanguer sur ses pattes, la maladie semble bien l’avoir emporté cette fois-ci…
Nous prenons donc rendez-vous chez notre vétérinaire pour le mercredi 14 au soir en fin de consultation et passons les deux derniers soirs avec elle à la cajoler et en essayant de la faire manger un peu en lui préparant tout ce qu’elle préfère…
Mercredi 14 janvier 2015, 16h30, je viens de rentrer du travail, Joëlle me rejoint bientôt et nous passons nos derniers instants avec Minou, à la dorloter, la caresser et à lui dire combien nous l’aimons. Le rendez-vous chez notre vétérinaire est à 19h30, c’est si dur de se dire qu’on va bientôt la perdre pour toujours…
A 18h45 j’amène sa cage où j’ai placé sa petite couverture et je la fait rentrer à l’intérieur.
Elle se laisse faire comme toujours, elle est si calme et si gentille…Nous quittons notre appartement, prenons la voiture et nous dirigeons vers chez le vétérinaire, j’arrive à peine à conduire tant les larmes coulent avec force de mes yeux…
A 19h15 nous arrivons sur le parking de notre vétérinaire, nous allons à son cabinet.
Dans la salle d’attente une dernière personne nous précède pour faire soigner son chat, en nous voyant arriver elle a dû se dire que nous avions de drôles de têtes car après avoir tant pleuré nous ne devions pas être beaux à voir. A l’appel du vétérinaire elle se lève et rentre dans le cabinet de consultation, la salle est à présent vide, nous sommes seul à attendre notre tour…
A 19h30, la porte s’ouvre, notre vétérinaire nous appelle, je prend la cage et entre dans la salle de consultation suivi de Joëlle, Elle nous guide jusqu'à la table d’examen, je fais sortir Minou et après l’avoir examiné elle nous annonce qu’il n’y a plus rien à faire et qu’il vaut mieux l’endormir pour qu’elle ne souffre plus. La mort dans l’âme nous acceptons pour le bien de notre petite chérie…
Elle nous demande si nous voulons rester à ses côtés, bien sûr que oui, nous lui devons bien ça… Elle nous a tant donné…
Nous recouvrons la table d’examen par la couverture qui était dans la cage.
Elle allonge alors doucement Minou sur le côté en lui parlant très doucement puis lui installe une petite perfusion à la patte avant droite pendant que moi et Joëlle la caressons….
Etonnement Minou se plaint à peine de la piqûre de l’aiguille puis la vétérinaire nous annonce que tout est prêt, qu’elle va d’abord lui faire une injection pour l’endormir puis une deuxième injection pour arrêter son cœur….Nous acquiesçons silencieusement de la tête.
Effectivement tout se passe très vite, dès la première injection Minou sombre instantanément dans le sommeil et c’est couverte de caresses de baisers et de mots d’amour de notre part qu’elle reçoit la deuxième injection qui met fin à sa trop courte vie…
La vétérinaire prend son stéthoscope, écoute un instant et nous annonce que c’est fini…
Ma Minou est partie et j’éclate alors en incontrôlables sanglots tant ma douleur est grande à cet instant…Joëlle et la vétérinaire essaye de me réconforter mais c’est plus fort que moi…
Le retour avec la cage vide est une horreur sans nom ainsi que le vide qui règne à présent dans notre appartement quand nous rentrons chez nous…
Joëlle épuisée va se coucher car il faut aller travailler demain, la vie doit continuer…
J’essaye de faire de même mais impossible de fermer l’œil sans être secoué de terribles crises de larmes en repensant à ce qui vient d’arriver et en revoyant les images des derniers instants de ma Minou adorée…
C’est durant cette nuit blanche que je suis tombé par hasard sur votre page web en commençant tout d’abord par lire l’histoire de votre Gribouille qui m’a tant émue puis toutes les autres qui m’ont tour à tour bouleversé ou réchauffé le cœur…
Je ne sais pas si l’histoire de ma Minou chérie pourra être publiée, peut-être est elle trop longue ou trop triste mais cela m’a fait du bien de vous la raconter à vous qui aimez tant les chats et qui pourrez certainement comprendre ma peine sans la juger excessive comme le font certains qui ne savent pas ce que c’est que de perde un petit compagnon qu’on aine tant…
Amicalement… Alain
1. 04/06/2015
Cette histoire est tellement touchante que je n'arrête pas de pleurer.
Beaucoup ne comprenne pas que l'on puisse avoir du chagrin après la perte de notre animal. A chaque fois, pour moi, c'est une très grande peine.
2. 10/04/2015
Votre histoire est très touchante Alain! Vous avez beaucoup de sensibilité mais aussi un grand coeur car vous avez choisi d'accueillir un chat qui avait eu moins de chance dans la vie. Sa courte vie a été de qualité puisque remplie de votre amour. Depuis le 24 mars dernier, mes 3 chats ne sont plus que 2. Mon petit garçon adoré, Sacha, 11 ans, nous a quittées, décédé d'une hépatite virale contre laquelle on n'a rien pu faire. Quand je rentre, il m'en manque un.... Alors, je choie mes 2 filles. Pour vous aider à surmonter votre grande tristesse, je vous suggère de lire :"les animaux, leur chemin vers l'autre monde" de Laila Del Monte. Un jour quand votre peine sera apaisée, un chat qui a eu moins de chance dans la vie, vous donnera "un coup au coeur" pour être accueilli dans votre foyer généreux qu'ils méritent tous! Merci à vous. Cordialement.
3. 29/01/2015
Pffff... snif snif... Que c'est beau... J'ai... euh... j'avais 3 chats, tous des sdf. Le 13 janvier j'ai perdu ma Mimi que j'ai dû faire endormir... 15 jours que je pleure... Elle n'avait que 4 ans, a eu un cancer de la gorge, fulgurant, très rare parait-il... Elle était unique pour moi, une chatte douce, gentille, affectueuse, espiègle, caline et tant d'autre choses. Je suis allée voir divers sites sur sa maladie et aussi "pleurer son chat est-ce normal ?" Ben oui, c'est normal... Courage à vous, je viens de trouver ce site ce jour, me suis inscrite pour le suivre et aussi les aventures de nos "4 pattes".